À l’heure d’Alma #2

« À l’heure d’Alma » est une chronique web qui partage une discussion enrichissante entre Arte-Fac et un acteur du campus d’Alma venu visiter une de nos expositions. Deux questions lui sont posées : qu’est-ce que tu vois ? Qu’est-ce que l’œuvre te fait ressentir ?

Mardi 1er décembre 2023, 14h30.

Depuis déjà quelques semaines, les photographies féériques d’animaux libres et sauvages de Michel d’Oultremont, prises dans un décor automnal et hivernal, rendent vivant et enchantent l’espace Arte-Fac.

Devant la photographie de leur choix, Dominique Hoebeke,responsable de l’Administration des relations extérieures et de la communication (AREC) de l’UCLouvain sur Bruxelles, et Jean-Daniel Aubry, membre de son équipe, nous racontent ce qu’ils voient et ce que celle-ci leur fait ressentir.

Dominique Hoebeke a eu un coup de cœur pour la “Reine des neiges”.

© Image : Michel d’Oultremont

Je vois un petit être, une hermine, qui a l’air fragile car il se trouve dans une espèce d’immensité blanche. L’animal ne l’est probablement pas tant que ça car je me dis que pour pouvoir vivre dans un contexte comme celui-là, il faut certainement être très fort. J’aime énormément la simplicité et la pureté de l’image. En même temps, il y a un être vivant qui est sur cette page blanche. On voit juste les yeux, le museau, un tout petit peu le corps. On pourrait croire aussi que cet animal est totalement solitaire, mais en fait pas du tout. C’est comme si l’animal s’adressait à nous ; qu’il était en contact avec nous. Je n’éprouve aucun sentiment de solitude. L’hermine nous regarde. Elle nous fait face. Elle s’adresse à nous. Je vois aussi dans la photographie un certain humour comme si elle nous faisait un espèce de clin d’œil. 

Le premier mot qui me vient à l’esprit quand je vois l’image est le terme “beauté”. Je trouve que la photo est magnifique par sa simplicité. La photo m’apporte une certaine joie aussi parce que je suis quelqu’un qui déteste le froid mais depuis cette année, je me sens plus en accord avec le froid. Quelqu’un m’a dit un jour “le froid, c’est un peu comme le soleil de l’hiver”. Maintenant, je commence à comprendre. Cette photographie fait écho à cette idée que le froid a quelque chose de fort et de positif.

Jean-Daniel Aubry, quant à lui, a été séduit par “Le cerf élaphe”.

© Image : Michel d’Oultremont

Je vois deux cerfs qui sont pris à la dérobée par le photographe. Il y a cet aspect immersif car il y a des objets à l’avant-plan. Puis on voit les deux cerfs au loin avec leurs bois qui ressortent. Comme il y a des branches qui vont dans tous les sens autour d’eux, on a l’impression qu’ils font partie du décor. On ne les voit pas au début. A la fois ils sont loin dans le décor et en même temps, vu la taille des éléments, on voit que ce sont des animaux forts et massifs. Il y a ces aspects de puissance et de distance qui ressortent de la photographie. 

J’aime le fait que la photo ait été prise à l’aube. On le devine car on voit un peu de givre qui se dégèle sur les branches. Les tons orangés de la photo créent un sentiment de confort. Il y a un côté rassurant comme si la lumière enveloppait d’une aura protectrice et bénéfique la scène. Ça crée un côté chaleureux. 

J’aime également que cette photo, contrairement aux autres, soit une vue réaliste où on voit l’animal au loin et non pas de face, comme d’autres photos exposées. Cette photographie m’évoque une sorte de communion. La photo est prise à une juste distance qui rappelle la place de l’être humain dans la nature. Il y a un côté très respectueux dans la façon dont la photographie des cerfs a été prise. 

Dominique Hoebeke invite les membres du campus à venir visiter l’exposition : 

Je trouve que cette expo est très forte parce qu’il y a tous ces animaux qui nous regardent. Ça élargit nos horizons en peu de temps et dans le petit espace d’exposition quand on est dans une journée de travail ou d’étude. L’exposition a quelque chose de très chaleureux car on est en contact avec d’autres êtres vivants. On ne se sent pas tout seul car on crée un lien avec ces animaux.

Et vous, qu’est-ce que l’exposition vous a fait ressentir ? Partagez avec nous en commentaire vos impressions et vos réflexions.

L’exposition « Sauvages ! » de Michel d’Oultremont est à découvrir jusqu’au 27 janvier 2023.